Mode d’emploi d’une activité verte
Si le tri est devenu la norme à peu près partout en France depuis quelques années, nous sommes encore bien peu à oser nous lancer dans l’étape suivante : le compostage. Comme vous allez le voir, il n’y a pourtant rien de bien sorcier ! Et faut-il en rappeler les bienfaits ? Moins de gaspillage et un jardin en bonne santé sans recourir à des engrais chimiques et toxiques, sans dépenser un sou, ça vaut le coup d’essayer ! Alors, comment ça marche ? Quels sont les aliments à ne pas jeter ? Y a-t-il des prérequis, bref, comment faire son compost ?
Faire son compost : De la terre à la terre… ou au bac !
Pour faire son compost, plusieurs solutions s’offrent à chacun. Il existe des bacs spéciaux appelés composteurs, ou l’on peut choisir de simplement déposer ses déchets sur un monticule de terre, dans un coin du jardin. (Dans ce cas, on suggère tout de même d’opter pour un coin un peu caché de votre extérieur, pour que ni la vue ni les éventuelles odeurs ne vous importunent ! Libre à vous de délimiter également la zone avec une canisse ou quelques planches, par exemple.) L’essentiel est que l’espace en question soit bien aéré.
Il y a enfin une troisième solution, celle du lombricomposteur, qui est une espèce de machine d’intérieur pour faire son compost chez soi, même en étant citadin. Pour en savoir plus sur cette méthode un peu particulière, je vous renvoie vers ce superbe article du Blog « Vers la Terre » !
Faire son compost : Quand il est bon de jeter
Pour faire votre compost, il vous faudra apporter chaque jour vos déchets au tas grandissant. Vous pouvez y mettre les déchets domestiques :
- De cuisine : restes de repas*, épluchures, coquilles d’œuf, etc. ;
- De jardin : gazon (avec modération), paille, fleurs fanées… ;
- De maison : papier journal, cendres, copeaux de bois…
*Attention ! Il ne faut JAMAIS inclure les éléments suivants :
- Viandes et poissons (pourrissent, attirent les charognards et développent des maladies/ parasites) ;
- Agrumes (acidifient par trop le sol) ;
- Déchets non-organiques (comme des pierres) ;
- La litière animale ;
- Les excréments.
A noter que pendant l’Hiver, le compostage est sérieusement ralenti par l’action du froid.
Faire son compost : En remettre une couche
Un compost efficace se divise en plusieurs couches de déchets. Il y a là-dessus autant de méthodes que de pratiquants, n’hésitez pas à en tester quelques-unes au hasard de vos lectures et à vous faire votre propre avis ! Au fur et à mesure, vous connaîtrez mieux les différents déchets et leurs propriétés.
De manière générale, tout de même, retenez qu’il faut essayer d’alterner les déchets bruns et verts.
À chaque addition à la pile, mélanger légèrement pour aérer et humidifier la terre. Le cycle de compostage complet va prendre presque un an, il va falloir faire preuve de patience !
Pendant les premières semaines, c’est surtout de l’attention qui est requise. Humez régulièrement votre tas pour connaître ses besoins : s’il sent l’œuf pourri, c’est que le processus est en pause parce que les déchets sont étouffés sous les déchets verts (dans ce cas, il suffit de retourner le tas). S’il n’y a pas d’odeur du tout… ce n’est pas mieux ! Votre compost manque d’eau. Arroser légèrement.
Tout devient plus facile après un mois. Autour des 10 à 12 premières semaines, des champignons blancs vont commencer à apparaître pour décomposer le bois et ingérer les différents matériaux.
Après 6 à 12 mois, l’ingestion est complète et le compost est prêt à être utilisé ! Puissant fertilisant, il vous rendra de nombreux services au jardin !
En résumé, un bon compost nécessite un bon emplacement aéré, de la régularité et de l’attention. Rien de bien compliqué ! Vous vous sentez à la hauteur ? Nous, oui ! Si vous voulez en apprendre plus sur le jardin, je vous invite maintenant à faire un tour sur notre article « Les essentiels de jardinage », ici ! Et je vous dis à très vite, à La Foir’Fouille.
Votre fournisseur d’idées préféré,
Clément.